THOMAS DURANTEAU

Sa rencontre avec le poète rochelais Serge Wellens a été décisive dans sa découverte de l’écriture. La poésie reste importante dans plusieurs de ses livres publiés et il participe régulièrement à diverses revues de poésie, nationales ou belges, telles Les Hommes sans épaules, Friches, 7 à dire, Coup de soleil, Comme en poésie, Inédit nouveau, Ecrit(s) du nord, Contre-Allées, Décharge, Le Journal des Poètes, ARPA…

Ses peintures, sculptures, dessins et gravures sont exposés régulièrement entre autres à Paris, Barcelone, Limoges, La Rochelle, Nantes, St Martin de Ré, Millau, Poitiers, Caussade, Clermont Ferrand et Marciac. Son travail, tourné vers l’humain et son corps, est marqué par des personnages récurrents qu’il appelle les « têtards » à cause de la disproportion de leur tête. Il organise dans le cadre scolaire et dans les bibliothèques des ateliers d’écriture poétique et des ateliers artistiques. Le croisement entre les différentes formes d’art l’intéresse particulièrement, par exemple dans les résonances possibles entre ses textes poétiques et des œuvres plastiques, comme celles de Lydie Arickx, Marc Petit ou Philippe Croq. Il est également à l’origine d’événements mettant en lien musique, poésie et peinture avec le violoncelliste Sébastien Hurtaud.

Ses derniers ouvrages mêlent l'écriture et le dessin autour des thématiques de l'histoire et du voyage. Narcisse Pelletier, la vraie histoire du sauvage blanc (Elytis, 2016, avec Xavier Porteau) concerne l'histoire d’un jeune Vendéen qui a vécu au XIXe siècle 17 ans chez les aborigènes d’Australie et mêle un travail historique et pictural. Ce livre a reçu le Prix Mémoires de la Mer 2017 décerné par le Centre International de la Mer. 

Le livre Des miettes et des étoiles (Elytis, 2012) est un carnet de voyage dans les camps d’extermination nazis, qui mêle une approche graphique, poétique et historique de la Shoah. Cet ouvrage a reçu le Prix du Club de la Presse 2012 et a été salué par Simone Veil comme « une réalisation originale, pertinente, sensible et juste ». Une exposition de l’ensemble des dessins originaux a été présentée entre autres au Musée de la Résistance de Limoges (2013, 2018), à la mairie du XIIe (2015) puis du Xe arrondissement de Paris (2016) ainsi qu’au Camp des Milles à Aix-en-Provence (2023). Dans les boyaux de l’ogre (2018) est le catalogue d’une exposition au musée de la Résistance de Limoges où a été donnée une carte blanche à Thomas Duranteau pour créer et scénographier de nombreuses oeuvres en relation avec des objets des deux conflits mondiaux choisis dans le musée.

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Maîtres de vie (Apeiron, 2015) est un livre accordéon qui évoque les échos multiples d'une véritable rencontre avec les « modèles », de petites statuettes égyptiennes antiques. Ce travail artistique concernant l’Egypte s’est poursuivit par un travail historique conséquent : Canne à sucre et sarcophage. Vie de Périchon-Bey (1860-1929), un ingénieur passionné d’égyptologie (Les Ardents éditeurs, 2022) d’où a découlé le commissariat d’une exposition (avec Gaëlle Tallet) au musée des Beaux-Arts de Limoges « Une vie en Egypte. Périchon-Bey et sa collection » (2023-2024).

Son travail concernant la mémoire se poursuit à travers la création de dessins pour un film documentaire pour la télévision Familles en guerre de Suzanne Chupin concernant la Première Guerre mondiale (première diffusion sur France 3 en novembre 2014). Il a également été sollicité pour créer des dessins pour les séquences d’animations et les génériques du film documentaire pour le cinéma Le Silence et la douleur de Patrick Séraudie sur les événements de Tulle le 9 juin 1944 (sorti au cinéma en février 2016).